l’herbe verte enfin !

Tout d’abord veuillez m’excuser pour ce nouveau long silence mais l’été caniculaire et la sécheresse qui s’en est suivie m’ont beaucoup occupé comme vous l’aurez compris , pas vraiment le courage le soir venu de me mettre au clavier. Les jours , les semaines se sont succédés  sans pluie ou si peu, les prés ont grillé doucement mais sûrement , j’ai dû pour la première fois rentrer en bergerie des agneaux pour les nourrir , plutôt inhabituel de faire du pansage en plein été sans compter qu’il a fallu entamer les réserves de l’hiver , heureusement pas trop .

rien de tel que l’herbe verte !

Et puis la pluie qui nous boudait depuis quatre mois a fini par arriver mi-septembre 60mm qui ont sauvé la repousse d’automne. Mais les séquelles de la sécheresse n’ont pas toutes disparues , les crevasses dans les terrains ne sont pas refermées, la repousse d’herbe est suffisante pour des moutons mais encore bien fragile pour des bovins, pour le maïs c’était trop tard, les rendements sont en berne, bref on efface pas quatre mois de pénurie aussi facilement.Étonnement ce sont les prairies habituées au sec , pelouse calcaire du Monsard, communaux du Clou à Verzé  qui s’en sont le mieux sorties et avec elles les bêtes qui s’y trouvaient.

Les plantes habituées aux pénuries d’eau ont su résister et profiter au mieux des quelques gouttes disséminées dans l’été pour fournir de la ressource aux bêtes que je n’ai eu ni  besoin de retirer ni  de nourrir , encore une bonne leçon que nous donne la nature , et bien non il n’y pas que le ray gras  pour faire de bonnes prairies ! J’ai décidé de retarder la mise en lutte en raison de la chaleur , les premiers lots ont vu arriver les béliers le 19 aôut  ainsi je rentrerai les premières brebis autour du 20 décembre pour des agnelages à partir du 20 janvier ,les bêtes profiteront de l’herbe d’automne je l’espère au maximum.

Une année compliquée, où il faut réagir, prendre des décisions qu’on espère les meilleures , s’adapter aux circonstances météo pour le troupeau, gérer ses stocks de nourriture sur pied dans les prés et sous le hangar à foin..

fini la bergerie, c’est sûr !

Mes rustiques Ravas et limousines ont démontré dans cette épreuve leur capacité d’élever des agneaux dans des conditions météos difficiles tout comme leur filles F1 Ravas/Suffolk et Limousines/Suffok , de cela je suis heureux ,c’est dans les épreuves que l’on peut mesurer les qualités d’un cheptel.

A bientôt , et cette fois dans moins longtemps promis !

Jean-Luc