Le pré de la côte

Le pré de la cote.

Cette grande parcelle , est chère à mon cœur, c’est le poumon de mon élevage, longtemps la plus grande surface de l’exploitation elle me permet un chargement important et en enlevant les bêtes à temps, c’est elle qui jusque là, remplissait mon fenil de ce foin court et parfumé de colline dont sont si friandes les bêtes l’hiver venu.

Bordé de bois sur les faces sud, ouest et nord c’est un pré abrité des vents mauvais qui tourne sont relief au sud, il faut voir le troupeau «chaumant » tourné vers le soleil le dos calé contre le bois du nord ruminant tranquillement tout en surveillant les alentours car on voit tout le hameau de Blany depuis cet endroit.

Dans le bas, trois chênes centenaires étalent leur ramure presque jusqu’au sol , protection efficace contre les pluies, le soleil trop ardent, c’est là que j’ai installé cet hiver le râtelier et sur la branche de l’un deux que j’ai appuyé la cabane de pré permettant au troupeau une mise au sec si besoin.

Le point d’eau , la pierre à sel et les mangeoires sont également à cet endroit stratégique.

Une fois le froid installé on peut récolter des « pieds bleus » champignons reconnu des gourmets. C’est fréquent l’été de lever un chevreuil ruminant calmement le long des haies toutes proches du bois. Les lapins de garenne réintroduits depuis peu s’accommodent d’un talus en partie empierré où ils ont établi leurs quartier, à l’aube des matins d’hiver quand je monte nourrir les bêtes nous nous saluons régulièrement.

Tout comme le lièvre ou le renard que je croise bien souvent sortant de l’ ilôt de broussailles qui subsiste dans le haut du pré sur une veine de roche.

Justement tout en haut, là où le rocher affleure j’ai surpris le grand lézard vert à la poursuite de quelques sauterelles.

Ce pré à lui tout seul est presque un sanctuaire tant les espèces animales ou végétales y sont présentes et je compte bien que cela continue ainsi.