Trois semaines de folie qui m’ont éloigné du clavier, trop fatigué le soir pour m’y mettre. Les foins , le troupeau, le troupeau, les foins, la découpe, et une météo plus que capricieuse qui m’a obligé à faire les travaux de saison dans l’urgence avec de longues, longues journées, mais ça y est, la dernière botte a été faite lundi vers 21h50 ..Cette année j’ai eu une aide inattendue..même si je les ai régulièrement dans le sillage de ma faucheuse ou mon broyeur.
Je suis toujours fasciné comme un gosse par ces beaux oiseaux, le plus impressionnant c’est de les voir descendre du ciel en grands cercles concentriques elles sont majestueuses. Ensuite c’est au pas de course, orgie des grosses sauterelles vertes qui grouillent sur les andains fraîchement coupés, pour les insectes qui cherchent leur salut en s’envolant c’est la patrouille des Milans qui s’en charge, ils les attrapent dans leurs serres et les consomment en vol , de vrais acrobates mais trop rapides pour être photographiés ! Bref, faire les foins ne se résume pas toujours à de dures journées de tracteur , le spectacle de la nature est là pour nous aider, nous émerveiller .
Globalement la campagne de foin s’est bien déroulée sans incidents graves, une roue de pirouette crevée, une botte ronde qui est allée coucher un piquet et un cep dans la vigne voisine , rien de bien méchant. En plus, malgré des foins qui se terminent un bon mois en retard, la qualité et la quantité (environ 50 tonnes) sont tout de même au rendez vous.Ne mettant pas d’engrais il est arrivé à maturité tranquillement, sans se coucher, restant vert, avec de la graine et des fleurs en tout cas dans toutes les parcelles de fauche des collines.Il me reste maintenant à rentrer mes bottes après les avoir laissées trois semaines dehors pour leur laisser faire leur fermentation et ainsi ne prendre aucun risque d’incendie au stockage.
A bientôt
Jean-luc
(merci à Patricia et Laurie pour les photos)